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Pour obtenir votre carte VTC, vous devez d'abord réussir l'examen national organisé par les Chambres de Métiers et de l'Artisanat, puis constituer un dossier d'inscription auprès de votre préfecture ou de la ville de Paris selon votre lieu de résidence. La carte vous sera délivrée sous 3 mois maximum après validation de votre dossier complet. Le processus prend généralement entre 4 et 6 mois au total si vous réussissez l'examen du premier coup.
Vous envisagez de devenir chauffeur VTC et vous vous demandez comment obtenir cette fameuse carte professionnelle indispensable pour exercer légalement ? Rassurez-vous, la démarche suit un parcours bien défini, même si elle demande du temps et de la préparation. La carte VTC représente votre sésame pour travailler dans le transport de personnes, que ce soit pour Uber, Heetch, en tant qu'indépendant ou au sein d'une entreprise. Voyons ensemble toutes les étapes pour décrocher ce précieux document.
| Étape du parcours | Détails et exigences | Coûts et délais |
|---|---|---|
| ✅Conditions préalables | Permis B depuis 3 ans (2 ans si conduite accompagnée), casier judiciaire vierge, régularité fiscale/sociale, certificat médical agréé | Certificat médical valide - Suspensions permis non comptabilisées dans durée |
| 📝Examen national VTC | 7 épreuves QCM (gestion, réglementation, sécurité, français, anglais, territoire, commerce) - Minimum 10/20 chaque épreuve | 200€/session - Taux réussite 30-40% - Formation prépa 1500-3000€ (optionnelle) |
| 📋Dossier préfecture | Cerfa 14571, pièce identité, permis, attestation examen, certificat médical <2 mois, justificatif domicile, photo, assurance RC pro | 60€ frais dossier - Délai instruction 2-3 mois - Attestation examen valable 3 ans |
| 🎫Réception & activation | Carte plastifiée valable 5 ans - Inscription registre national VTC obligatoire - Déclaration véhicule et statut professionnel (SIRET si indépendant) | Courrier sécurisé à domicile - Activation immédiate - Contrôle = carte obligatoire (1500€ amende) |
| 🚗Obligations permanentes | Véhicule <6 ans, ≥4,50m, 4 portes, clim, vignette VTC pare-brise - Réservation préalable obligatoire (maraude interdite) | Assurance pro VTC 150-300€/mois - Formation continue 14h tous les 5 ans (200-400€) |
| 🔄Renouvellement carte | Tous les 5 ans - Nouveau certificat médical + attestation formation 14h - Dossier à déposer 3 mois avant expiration | 60€ renouvellement - Pas de réexamen si à jour - Expiration sans renouvellement = repasser examen complet |
Avant même de penser à l'examen, assurez-vous de remplir les conditions préalables obligatoires. Sans elles, votre dossier sera refusé d'office, peu importe vos compétences de conduite.
Vous devez être titulaire du permis B depuis au moins 3 ans. Cette durée passe à 2 ans si vous avez suivi la conduite accompagnée. Attention, les années de suspension de permis ne comptent pas dans ce calcul. Si votre permis a été suspendu pendant 6 mois, vous devrez attendre 6 mois supplémentaires avant de pouvoir prétendre à la carte VTC.
Votre casier judiciaire doit être vierge de certaines condamnations. Les infractions graves au code de la route, les délits liés à l'usage de stupéfiants ou les crimes vous barrent l'accès à la profession. La préfecture vérifie systématiquement votre bulletin n°2 du casier judiciaire lors de l'instruction de votre dossier.
Vous devez également être en règle avec vos obligations fiscales et sociales. Des dettes importantes envers l'URSSAF ou les impôts peuvent bloquer l'obtention de votre carte. L'administration considère qu'un futur professionnel du transport doit montrer sa capacité à gérer correctement ses affaires administratives.
Enfin, vous devez disposer d'un certificat médical spécifique délivré par un médecin agréé par la préfecture. Ce certificat valide votre aptitude physique à conduire un véhicule de transport de personnes. La visite médicale vérifie votre vision, votre audition, votre temps de réaction et l'absence de pathologies incompatibles avec la profession.
L'examen national constitue l'étape la plus redoutée, mais aussi la plus importante du parcours. Le taux de réussite tourne autour de 30 à 40%, ce qui signifie qu'une bonne préparation fait toute la différence.
L'examen se compose de sept épreuves théoriques sous forme de QCM. Vous devez obtenir au minimum 10/20 à chaque épreuve, sans note éliminatoire. Les matières testées couvrent le développement commercial, la gestion, la réglementation du transport, la sécurité routière, la langue française, la langue anglaise et la connaissance du territoire.
La partie réglementation demande de connaître parfaitement les obligations des chauffeurs VTC, les différences avec les taxis, les règles de stationnement et de maraude. Vous devrez maîtriser les articles du code des transports qui encadrent votre future activité. Cette épreuve piège souvent les candidats qui pensent que leur expérience de la conduite suffit.
L'épreuve de gestion vous interroge sur la création et la gestion d'une micro-entreprise, le calcul des charges, la TVA, les obligations comptables. Même si vous comptez travailler comme salarié, vous devez comprendre ces notions. L'administration part du principe qu'un chauffeur VTC peut un jour vouloir s'installer à son compte.
La partie langue française vérifie votre capacité à communiquer correctement avec vos clients. Orthographe, grammaire, compréhension de texte, vous devez démontrer un niveau suffisant pour échanger professionnellement. L'anglais suit la même logique avec un niveau B1 attendu, vous permettant de gérer des clients étrangers.
L'épreuve de territoire teste vos connaissances géographiques de votre zone d'activité. Vous devez connaître les grands axes routiers, les points d'intérêt touristiques, les gares, les aéroports. Même à l'ère du GPS, cette connaissance reste indispensable pour optimiser vos trajets et rassurer vos clients.
Les inscriptions aux examens se font en ligne sur le site de votre Chambre de Métiers. Les sessions ont lieu plusieurs fois par an, généralement tous les deux mois. Le coût de l'inscription tourne autour de 200€. En cas d'échec, vous pouvez repasser l'examen autant de fois que nécessaire, mais vous devrez repayer les frais à chaque tentative.
Beaucoup de candidats choisissent de suivre une formation préparatoire. Ces formations durent entre 3 et 6 semaines et coûtent entre 1500€ et 3000€. Elles ne sont pas obligatoires, mais elles augmentent considérablement vos chances de réussite. Si vous souhaitez comprendre l'ensemble du parcours et les opportunités de la profession, renseignez-vous sur comment devenir chauffeur VTC, cela vous donnera une vision complète du métier.
Une fois votre examen réussi, vous avez 3 ans pour demander votre carte VTC. Passé ce délai, votre attestation d'examen perd sa validité et vous devrez tout repasser. Autant dire qu'il vaut mieux enchaîner rapidement sur le dossier.
Le dossier se dépose auprès de la préfecture de votre département de résidence, ou auprès de la préfecture de police si vous habitez Paris. Vous pouvez généralement effectuer cette démarche en ligne via le site de la préfecture, ce qui accélère le traitement.
Voici les pièces à fournir obligatoirement :
Vérifiez deux fois votre dossier avant de l'envoyer. Un document manquant ou une photo non conforme retarde l'instruction de plusieurs semaines. La préfecture ne traite que les dossiers complets, les dossiers incomplets sont tout simplement mis de côté en attente.
L'instruction du dossier prend légalement 3 mois maximum. Dans les faits, comptez plutôt 2 mois en moyenne, sauf en région parisienne où les délais peuvent s'allonger. Pendant cette période, la préfecture vérifie votre casier judiciaire, votre situation administrative et la validité de tous vos documents.
La préfecture vous informe par courrier ou par email de la décision concernant votre demande. En cas d'accord, vous recevez votre carte VTC directement par courrier sécurisé à votre domicile.
La carte VTC ressemble à une carte d'identité plastifiée avec votre photo, votre nom, votre numéro d'identification unique et sa date de validité. Elle est valable 5 ans à compter de sa délivrance. Vous devrez la renouveler avant son expiration si vous souhaitez continuer à exercer.
Dès réception de votre carte, vous devez l'activer pour pouvoir travailler légalement. Cette activation passe par l'inscription au registre national des VTC tenu par la préfecture. Vous devez déclarer le véhicule avec lequel vous allez exercer et votre statut professionnel (indépendant, salarié, gérant).
Si vous travaillez comme indépendant, vous devrez d'abord créer votre micro-entreprise ou votre société avant de pouvoir activer votre carte. Le numéro SIRET est obligatoire pour figurer sur le registre. Pour les salariés, c'est l'employeur qui effectue les démarches d'inscription avec votre carte.
Conservez toujours votre carte VTC sur vous pendant vos courses. Les contrôles routiers sont fréquents, et l'absence de carte lors d'un contrôle vous expose à une amende de 1500€ et l'immobilisation de votre véhicule. La carte doit également être présentée sur demande de vos clients.
Obtenir la carte ne représente que le début de vos responsabilités. Plusieurs obligations accompagnent votre statut de chauffeur VTC professionnel.
Vous devez exercer avec un véhicule conforme aux normes VTC. La voiture doit avoir moins de 6 ans à sa première mise en circulation en tant que VTC, mesurer au moins 4,50 mètres de long, posséder au minimum 4 portes et 4 places assises passagers. Des critères de confort s'ajoutent : climatisation obligatoire, sellerie en bon état, propreté irréprochable.
L'assurance professionnelle spécifique VTC est obligatoire. Votre assurance auto personnelle ne couvre pas l'activité de transport de personnes. Cette assurance coûte généralement entre 150€ et 300€ par mois selon votre profil et votre zone d'exercice.
Vous devez apposer une vignette VTC sur le pare-brise de votre véhicule. Cette vignette, délivrée par la préfecture avec votre carte, atteste que le véhicule est autorisé à exercer l'activité de transport. Sans elle, vous êtes en infraction même avec votre carte en poche.
La formation continue représente également une obligation. Tous les 5 ans, au moment du renouvellement de votre carte, vous devez justifier d'une formation de 14 heures minimum portant sur l'actualisation de vos connaissances. Cette formation coûte entre 200€ et 400€ selon les organismes.
Attention aussi aux règles de stationnement. Un VTC ne peut pas stationner sur la voie publique en attente de clients comme le font les taxis. Vous devez obligatoirement disposer d'une réservation préalable pour chaque course. Le maraude est strictement interdit et lourdement sanctionné.
Votre carte VTC arrive à expiration au bout de 5 ans. Il faut anticiper son renouvellement au moins 3 mois avant la date limite pour éviter toute interruption d'activité.
Le renouvellement nécessite de constituer un nouveau dossier avec les mêmes pièces que pour la première demande, à quelques différences près. Vous n'avez pas besoin de repasser l'examen VTC, votre carte actuelle fait foi de vos compétences. Par contre, vous devez fournir un nouveau certificat médical pour prouver que vous êtes toujours apte physiquement.
Vous devrez également présenter votre attestation de formation continue de 14 heures. Sans cette attestation, votre demande de renouvellement sera refusée. Pensez à effectuer cette formation dans les 6 mois précédant votre demande de renouvellement.
Les frais de renouvellement sont identiques à ceux de la première demande, comptez environ 60€. La nouvelle carte vous sera envoyée avant l'expiration de l'ancienne, assurant ainsi une continuité parfaite de votre activité.
Si vous laissez votre carte expirer sans la renouveler, vous devrez repasser intégralement l'examen VTC pour obtenir une nouvelle carte. Autant dire qu'il vaut mieux ne pas oublier cette échéance.
Devenir chauffeur VTC demande du temps, de l'investissement et de la rigueur administrative. Mais une fois votre carte en poche et votre activité lancée, vous rejoignez une profession qui offre une vraie liberté d'organisation et des perspectives intéressantes. Prenez le temps de bien préparer chaque étape, ne négligez aucun document, et vous éviterez les retards et complications inutiles. Votre carte VTC représente votre passeport vers une nouvelle carrière, traitez-la avec le sérieux qu'elle mérite.
Votre carte VTC est valable sur l'ensemble du territoire français, quel que soit le département émetteur. Vous pouvez prendre et déposer des clients partout en France métropolitaine sans aucune restriction géographique. Cette mobilité nationale représente un avantage majeur du statut VTC par rapport aux taxis dont les autorisations restent limitées à leur zone. Seule obligation : déclarer votre véhicule et votre activité auprès de chaque préfecture où vous exercez régulièrement si vous changez de région d'activité principale.
Aucune limite légale n'existe sur le nombre de passages de l'examen VTC. Vous pouvez le repasser autant de fois que nécessaire jusqu'à réussite. Chaque nouvelle tentative coûte 200 euros et nécessite une réinscription complète. Après trois échecs consécutifs, analysez sérieusement vos points faibles et envisagez une formation préparatoire. Certains candidats réussissent au bout de 5 ou 6 tentatives après avoir mieux ciblé leurs révisions. Attention, les conditions d'accès restent valables : si votre certificat médical expire entre deux passages, refaites-le.
Oui, certaines infractions graves entraînent le retrait immédiat de votre carte VTC. Conduite sous alcool ou stupéfiants, délit de fuite, excès de vitesse supérieur à 40 km/h provoquent une suspension administrative puis un retrait définitif après procédure. Les infractions répétées (stationnement gênant, téléphone au volant) accumulent des points négatifs justifiant également un retrait. La préfecture reçoit automatiquement notification de vos infractions via le fichier des permis de conduire. Une carte retirée nécessite de repasser intégralement l'examen après plusieurs années d'interdiction d'exercer.
Absolument, aucune interdiction n'empêche le cumul d'activités. Beaucoup de chauffeurs VTC exercent à temps partiel en complément d'un emploi principal. Vérifiez simplement que votre contrat salarié n'inclut pas de clause d'exclusivité vous interdisant toute activité annexe. Déclarez correctement vos revenus VTC aux impôts et à l'URSSAF selon votre statut (micro-entreprise ou société). Le cumul impose une organisation rigoureuse pour respecter les temps de repos légaux entre activités et éviter la fatigue au volant, sanctionnée lourdement lors des contrôles routiers.
Déclarez immédiatement la perte ou le vol auprès de votre préfecture par courrier recommandé avec AR. Joignez une déclaration de perte ou un récépissé de dépôt de plainte selon le cas. La préfecture édite un duplicata sous 3 à 6 semaines moyennant 25 à 40 euros de frais. Pendant ce délai, demandez une attestation provisoire permettant de continuer à exercer légalement lors des contrôles. Sans ce document temporaire, arrêtez immédiatement toute activité VTC sous peine d'amende de 1500 euros pour exercice sans carte. Conservez toujours une photocopie de votre carte en lieu sûr pour faciliter les démarches.
Aucune équivalence automatique n'existe entre carte taxi et carte VTC malgré la proximité des métiers. Un chauffeur taxi doit passer intégralement l'examen VTC avec ses sept épreuves théoriques. Son expérience facilite évidemment certaines épreuves (réglementation, territoire, sécurité routière) mais les parties gestion et développement commercial demandent des révisions spécifiques. Inversement, un titulaire de carte VTC doit aussi passer l'examen taxi complet pour obtenir une autorisation de stationnement. Cette absence de passerelle reflète les différences réglementaires fondamentales entre les deux professions malgré leur complémentarité sur le marché du transport de personnes.
